La saveur douce-amère des dernières fois
Pour faire avancer plus vite le temps, comme lorsque j'étais petite, j'use de pensées un peu magiques: cette semaine, j'ai travaillé mon dernier mercredi après-midi, jeudi et vendredi (non sans mal). Le décompte va plus vite.
Mais après? le rythme risque d'être moins linéaire et donc je sais d'avance que je serai plus perturbée dans la sensation que j'ai de mon corps, de mon énergie, les pensées que je veux positives.
Les dernières semaines tout s'accélère: rendez vous chez l'anesthésiste, multiplication des rencontres avec l'obstétricien. Je vais m'offrir davantage de séances avec la sage femme en piscine. Il me faut organiser la chambre du p'tit Deuz': finir de trier les vêtements, préparer nos valises, décorer, poser les draps dans les berceaux (un à chaque étage!), retrouver mon matériel d'allaitante.
Les journées seront malgré tout bien remplies parce qu'il y a le Pouic qui me rappelle à la réalité, à l'action plutôt que de restée centrée sur mon nombril.
Je suis mal à l'aise avec les transitions: ces périodes qui annoncent le nouveau, où l'on a déjà fait un pas en avant mais où l'on n'est pas encore dans la réalité du second. Lorsque tout est prêt pour vivre à 4, que l'on vit déjà à 4 d'ailleurs mais où concrètement, nous sommes trois et que le temps se traine, entre celui qui est définitivement derrière et celui qui est encore dans l'hypothétique ;
Je garde un mauvais souvenir des derniers jours de ma première grossesse où l'angoisse me tétanisait et me scotchait au fond de mon lit toute la journée à dévorer Les chroniques de San Fransisco d'Armistead Maupin.
Malgré tout, cette fois-ci je suis rassurée car Le Pouic fêtera ses 3 ans le 7 novembre et l'accouchement, si césarienne il y a, aurait lieu le 10. Ce qui me laisse peu de répit: il y a les cadeaux, déco, repas à trouver.
Réfléchir aussi au cadeau de grand frère que je veux lui offrir à la maternité... Des idées à me proposer?