6 ans. Ernest.
Impossible d'échapper au traditionnel bilan de cette cinquième année tout juste terminée et impossible aussi de relire les précédents sous peine de pleurer comme une madeleine (5, 4, 3, 2, 1).
Ernest. Mon petit trésor dont la peau garde encore la douceur du bébé qu'il fut (hier?). J'aime le voir grandir tout autant que j'aime le trouver petit. Je découvre une forme de nostalgie étrange, avoir eu le coeur serré toute la journée d'hier, depuis le réveil jusqu'au dernier baiser du soir. Ce temps qui passe, qui fuit et ce bonheur de le voir grandir plus apaisé que ces dernières années.
Ernest, le Néné de la famille, n'est pas un Blondinet facile à cerner. Ses humeurs, Ses révoltes. Ses vexations, cris et pleurs. Sa peur de ne pas réussir et sa colère de perdre. Son besoin d'être toujours entouré de tendresse et de bienveillance et son attitude qui provoque souvent l'inverse tant il peut nous épuiser.
De la sensibilité à ne plus savoir qu'en faire. Le roi des mots doux et des câlins lové contre nous. Ce petit garçon tout en paradoxes, pas si facile à saisir, et pourtant toujours les mêmes clés depuis tant d'années : impossible de négocier entre onze heures et midi, et 18 et 19h : la faim, la fatigue comme ennemis à la réflexion.
Sa devise, ne jamais dire oui, mais le lendemain accepter ce qu'il refusait tant.
Toujours le mot drôle et le vocabulaire distordu. "Ce soir Octave il n'a pas fait ses "tesdevoirs". Et puis on rit, expliquons et laissons faire parce que ce sont ces mots perdus de l'enfance que l'on aime tant.
Ernest a son rythme, et il l'a plutôt dans les oreilles et dans la peau : danse et musique pour lui cette année. Beaucoup (uniquement) de petites filles en tutu, lui en legging. Publiquement, interdit d'appeler cela "danse" mais "éveil rythmique", même si voilà, les consignes c'est toujours compliqué, il prend du plaisir et BEAUCOUP de plaisir, ce qui n'est pas le cas de tout ce qu'il fait. Il a découvert Mickael Jackson et regarde attentivement ses chorégraphies pour nous offrir des shows survoltés.
Et puis cette année il a des copains, des vrais. Pas toujours les plus calmes bien sûr mais sa petite bande de potes et copines, son frère qui partage sa cour d'école... tout ça le rend plus confiant et sûr de lui. Il a eu le droit à son premier anniversaire de "grand", avec ses invitations, sa journée partagée à la chèvrerie pour une super animation (faut que je vous en reparle!).
Nous sommes si chanceux d'avoir ce drôle de Poussin dans notre vie...