Sortir de l’obésité... ou me sentir (enfin) normale
J'ai franchi un cap psychologique : mon IMC m'indique que je suis en surpoids. Quelle étape... Bien plus symbolique qu'une formule mathématique sur le chemin de la normalité.
Un premier tour dans les magasins m'a confirmé que désormais inutile d'observer attentivement la forme du vêtement pour espérer entrer dans un L voire XL. Le 42 me va. Et bien.
Le 3 août, cela fera trois mois que j'ai entamé mon rééquilibrage alimentaire. Parce qu'il ne s'agit pas d'un simple régime, j'en suis à présent convaincue. Après avoir vraiment découvert les quantités qu'il me fallait et les proportions dont mon corps avait besoin pour s'alléger, il a fallu que je prenne conscience de ce qui n'allait pas, ou plutôt de dont j'avais besoin pour sortir satisfaite (et non frustrée) d'un repas-régime : J'aime avoir des choses différentes à manger (plat, fromage, dessert), avoir de la variété et de la quantité dans mon assiette.
Je ne me sens pas frustrée puisque je mange absolument de tout, mais évidemment dans des quantités raisonnables. Je suis invitée, je bois un à deux verres de vin. Je fais honneur à l'entrée aussi bien qu'au dessert, même si je me méfie des tentations de l'apéro. Je régule.
M'alimenter n'est pas machinal, ni anodin. Je suis vigilante. Je m'observe encore et suis soulagée de constater que je ne suis pas une femme à fringales ou à envies compulsives. Je suis très gourmande, mon appétit peut se montrer redoutable et il faut que je leurre mes envies par des assiettes bien garnies. Les fruits et légumes ont la part belle. J'ai redécouvert les produits laitiers. Je mange bien plus sainement, bien plus varié.
Je voudrais acquérir des habitudes que j'espère définitives. Je me laisse le temps de maigrir pour atteindre la vraie normalité, celle que les chiffres de l'IMC m'indiqueront. Une année passée à en combattre 40 me semble plutôt réalisable.
Weight Watcher est à mon sens bien plus qu'un régime parce que cette appli qui m'aide à compter, c'est comme une main qui prend la mienne pour m'indiquer que j'ai beau scanner 3 fois le code barre de la pizza achetée à la va-vite par L'Epoux, c'est toujours 40 points la bestiole et qu'il m'en faut 30 par jour.
Cette année, j'ai donné des dizaines de kilos de vêtements. Parce que j'ai bien l'intention de ne JAMAIS enfiler à nouveau ce jean en 46. Le chemin est long, mais je crois que me réconcilier avec moi-même est certainement le plus beau cadeau que je puisse m'offrir.