J'ai survécu à la formation PSC1
Celles qui me lisent depuis des lustres connaissent peut-être l'hypocondriaque qui sommeille (très légèrement) en moi. Une prise de sang et je me vois déjà avec 1000 maladies, un 38°c de fièvre et j'ai la main sur la poignée de la porte pour emmener Ernest aux urgences.
A un an de la quarantaine, je travaille à résoudre ce que je peux tenter de modifier (sur moi j'entends, parce que je suis bien consciente que je ne parviendrai pas à changer les autres, surtout pas L'Epoux dont les vêtements ne se hissent, par exemple, pas jusqu'au sommet du bac à linge, préférant s'étaler au sol).
Bref, depuis des années, quand quelqu'un se sent mal (physiquement), je fuis. Avec mes propres enfants, difficile de faire l'autruche mais dans toute autre situation, je suis celle qui court chercher les secours en me sentant incapable d'agir intelligemment.
Alors, je me suis inscrite à la formation de Prévention et Secours Civique de niveau 1. En une dizaine d'heures j'ai appris à donner l'alerte, à gérer une situation d'étouffement, une hémorragie, une victime consciente qui respire, ou en arrêt cardio-respiratoire, ainsi que les malaises et traumatismes.
Comme je suis fière de ce diplôme obtenu au prix d'une violente lutte contre mes angoisses. Plus que jamais, aujourd'hui je suis convaincue que cette formation devrait être dispensée à tous les parents (qui n'a jamais craint que son petit goulu avale une cacahuète, un chapeau ou une tête de Playmobil?). Même si dans l'urgence, j'imagine qu'on doit oublier les gestes (que j'ai consciencieusement notés dans un carnet), on apprend aussi ce qu'il ne faut pas faire (mettre du beurre ou de la pomme de terre sur une brûlure, attraper par les pieds et secouer un enfant s'il s'étouffe avec un objet... )
Bon alors ça y est, j'suis prête, j'attends le prochain malaise de mes stagiaires avec presque impatience (et ils sont nombreux!) Quant à la technique de l'insufflation, ou plus communément appelée "bouche-à-bouche", je pense que je m'en passerai volontiers ;)