Tic-Tac / Tic-Tac / Tic-Tac
Quel week-end bien chargé qui m'aurait presque fait oublier que notre vie allait changer vendredi!
Beaucoup de cadeaux pour le Pouic samedi et dimanche. Beaucoup trop. Un gouter super bien géré grâce à mes copines, présentes pour surveiller leurs poussins. Un temps relativement clément ce qui nous a permis de rester dehors et prendre le thé.
5 garçons, une fille, ça déménage, ça crie, ça se chamaille. Ca veut toujours ce que l'autre a dans la main. Heureusement que j'avais préparé des pochettes surprise avec des petits cadeaux, on a ressorti les jouets d'été du jardin : ils étaient donc occupés!
Quant à moi, toujours pas de contractions, toujours pas de descente du bébé et c'est tant mieux!
Mais le décompte s'accélère : 3 dodos à la maison. Jeudi soir je serai seule dans ma chambre à la clinique, attendant impatiemment vendredi matin dans un drôle d'état où la valse des émotions sera à son apogée.
Je sens déjà que tout doucement ça monte: les souvenirs de la première rachi anesthésie remontent à la surface, les bobos de la césarienne, la sensation d'étouffer à ne pouvoir me lever, les visites qui ne cessent pas et moi qui serre les dents me disant que finalement ça sera le gage de plus de tranquilité à la maison. L'envie de laisser une affiche sur la porte précisant que "petites nuits = courtes visites".
Le désir de serrer mon Pouic dans mes bras, celle de découvrir mon bébé. L'espoir et la volonté que tout se passe bien. Bien enfouie, l'angoisse d'en mourir.
L'envie d'être à nouveau seule dans mon corps, de voir partir cette eau dans mes doigts. Le plaisir retrouvé de l'allaitement. Le coeur prêt à exploser d'amour pour mes hommes.
L'odeur du nouveau-né, les surprises cachées pour le 7 novembre et fêter bien étrangement l'anniversaire de mon Grand. Le savoir entouré d'amour, d'attentions et laisser la main sereinement.
Miser sur la taille naissance en préparant la valise parce que les pyjamas minuscules tout blancs que j'ai achetés sont décidément sublimes !
L'amusement d'entendre les frangins/parents organiser la p'tite fête de vendredi soir: chez qui? où? Et m'en sentir étrangement le centre et l'exclue!
Puique tout va bien, penser à moi : acheter des magazines, entamer un roman passionnant palpitant qui m'empêcher de cogiter jeudi soir. Arrêter de cauchemarder que les infirmières oublient ma pilule pour voir la vie en rose la veille au soir et le matin.
Tic-tac ... tic-tac ... vous voyez, ça tourne encore et toujours!