Les dernières tournées sont mitigées
De gauche à droite : du meilleur au pire.
Pour ce mois de janvier, le bilan est mitigé mais sans surprises.
Je me suis laissée à nouveau prendre au jeu des cinquantes nuances mais on ne m'y reprendra plus. Il est question d'amour bien plus que de sexe. C'est creux, plat, vide, béant et mal écrit/traduit. Bref, si le premier tome m'a amusée, le second m'a laissée perplexe quant à mes motivations.
N. Kampush. Pourquoi? je me le demande encore. Peut-être pour achever la lecture de l'enfermement suite à Claustria de R. Joffret? Toujours est-il qu'à ne pas savoir ce que j'y cherchais, je n'y ai absolument rien trouvé. Du voyeurisme, de la curiosité malsaine, j'ai sauté des pages et attendu la libération pour le fermer, soulagée et impatiente.
Le coeur d'une autre est un cadeau de Noël. Beaucoup de bons sentiments, une histoire pleine de bonté : un homme acariâtre et égoïste souffre d'une pathologie cardiaque, on lui greffe le coeur d'une autre qui le transforme peu à peu. Il décide d'en savoir davantage sur feue la donneuse et sa vie en est transformée. Une lecture légère et agréable mais surtout pas impérissable.
Caryl Férey est un auteur de polars que j'aime beaucoup. Une valeur sûre me semblait-il mais c'est la seconde déception. En fait j'ai trouvé ce roman noir, bien trop noir. L'idée que tout le monde meure, que personne ne veut aimer, s'attacher, souffrir, que tous les héros sont des anti-héros me gêne. Serait-ce alors une caractéristique du roman noir? Je l'ai néanmoins dévoré même si j'étais déçue de ne pas y voir une lumière durant ces nombreuses pages.
LA valeur sûre la voilà ! Joyce Carol oates. L'auteure américaine qui me transporte, y compris dans ce très court roman inspiré encore une fois d'un fait divers. Un politicien en vogue flirte avec une jeune étudiante, ils rentrent ensemble en voiture d'un week-end, chacun plaçant dans cette intimité (et celle qui aurait dû suivre) des espoirs et pensées différentes. Il n'y aura jamais de suite à leur histoire puisque leur voiture terminera au fond d'une mare, et la jeune femme périra. Cela, on le sait dans les premières lignes et c'est ce qui précède qui sera disséqué par J. C. Oates, montrant encore une Amérique corrompue, malsaine et malhonnête.
La découverte, c'est ce roman d'Hélène Grémillon : Le confident. Alors que Camille, la trentaine, perd sa mère, elle gère une grossesse naissante, seule, sans l'assentiment de son compagnon. Ouvrant les lettres de condoléances, elle découvre une lettre qui ne semble pas lui être adressée mais qui raconte une histoire, celle d'un certain Louis et d'Annie. Progressivement le récit alterne l'histoire de Camille et celle qui se passe durant la Seconde Guerre mondiale. Je ne vous en raconterai pas plus mais vous propose de le faire voyager si vous êtes intéressé(e).