La contagion psychologique méconnue de la grippe
On pourrait croire que je suis blindée, qu'après 8 ans de maternité, un séjour aux urgences pédiatriques avec un nouveauné de trois semaines, une appendicite à 5 ans, et un asthme déclaré je gère.
NON.
Je regarde passer à longueur de jours les statuts facebook ou vos commentaires, vos posts "mon enfant est malade","la grippe" ou encore "la gastro" s'invitent chez moi.
Je compatis et me dis que ça va vite passer.
Mais quand la température s'invite chez nous, j'oublie de respirer, de vivre. Je suis mon fils, je souffre à la mesure de ce qu'il ressent. A ce point, ce n'est plus de l'empathie c'est de la fusion dévorante.
Ernest semble donc avoir la grippe. Je ne suis jamais à plus d'un mètre de lui, et lorsque deux mètres nous séparent, j'exige le silence complet pour l'entendre respirer/tousser/geindre.
L'enfant malade dort donc toujours près de moi pour que je le respire aussi la nuit.
Sa grippe m'a tuée avant de la choper bien sûr.