L'impossible minuscule congé maternité
2 MOIS !
Presque 9 semaines...
Dans 10 jours, je devrais -si je ne déduisais pas toutes les semaines "bonus" supplémentaires"- reprendre le boulot.
Il y a une ou deux semaines déjà j'aurais mis Ernest à la crèche pour qu'il vive son adaptation.
Mon nourrisson que j'allaite encore une dizaine de fois par jour (°_°), mon Poupon qui vient juste de sourire pour la première fois, mon tout-petit avec lequel je me sens enfin sereine, mon chevelu qui semble trouver son rythme, ses marques auprès de nous, de son frère et dans la maison.
Ce congé maternité de 10 semaines est incroyablement court: séparer mère et enfant si tôt est une amputation! On se connaît à peine!
Je n'ose imaginer la souffrance de la Maman qui doit déposer son nouveau-né à 7h30 le matin à la garderie ou chez la nourrice pour le récupérer à 17h30... Quel déchirement...
Et là je n'évoque pas l'épuisement maternel: "nous ne faisons pas nos nuits"! je voudrais m'endormir de bonne heure mais le Poupon commence sa nuit à 23h30 pour la terminer dans le meilleur des cas à 4h30 /5h! Bien sur il se rendort lui, mais si mon réveil doit sonner à 6h, je peine à me rendormir, moi !
Alors je comprends davantage celles qui prennent un congé parental au second. Oui, mais... il faut pouvoir se le permettre, soit en gagnant le SMIC (et donc, en déduisant les frais de garde, essence etc), les 500 euros et des poussières suffisent à ne pas perdre d'argent, soit en ayant un mari qui gagne vraiment bien sa vie, ou en ayant anticipé ce gros manque à gagner. Je ne rentre pas dans ces catégories.
Voilà, mon Poupon a deux mois aujourd'hui, deux mois que j'ai mis au monde mon second enfant. Deux mois pour le connaitre et ne pas avoir envie du tout de le lâcher. Peut-être suis-je un peu plus lente que la moyenne des mamans, mais là, faut pas avoir dans l'idée de me l'emprunter mon bébé si sage!
(je crois que pour le Pouic, l'idée de m'en séparer la journée ne me traumatisait pas... sûrement était-ce dû aux heures qu'il passait à pleurer, à ne pas vouloir s'endormir, se réveiller en hurlant quand par malheur il se laissait surprendre par Morphée)