Et puis, soudain
Des jours que nous nous réveillons à nouveau la nuit (Malise coucou) peut-être à cause du traumatisme lié au séjour à l'hôpital, peut-être à cause d'un rhume / de la toux / ou d'un vague mal d'oreille. Peut-être aussi parce qu'il a faim parce que oui, il y a réveil et biberon. En pleine nuit. Avant celui du matin.
Et puis il y a eu ce soir, il y a une petite semaine où il a voulu dormir dans le grand lit. Celui dans lequel dormait son frère les veilles de week-ends et qui trônait, vide, dans sa chambre depuis le jour de son anniversaire. A présent c'est le lit à barreaux qui n'a plus lieu d'être.
Et puis, il y a eu aussi ce matin. Lorsqu'il s'est réveillé à 6h30, en même temps que moi, avalant golûment son biberon et m'a dit "Il va être contente Papa" "Ha oui pourquoi?" "Parce que Néné il a dormi toute la nuit, Néné i s'est pas réveillé". Il comprenait donc, il pouvait donc cesser ses réveils et appels nocturnes.
Un déclic.
Quelques minutes plus tard j'ai glissé un bon paquet de culottes et de pantalons de rechange dans son sac de crèche, laissé la couche à la poubelle. Et va pour la première journée le cul affranchi de Pampers. Lorsque je suis revenue ce soir, il avait les mêmes habits que ceux que je lui avais enfilés ce matin. Pas un "accident". Rien. Il a enfilé sa première couche à 20h juste avant d'aller au lit.
Enfin, quand à la crèche on m'a montré avec admiration et émotion le "travail" qu'il avait effectué c'est-à-dire placer des gommettes de formes différentes (triangle, rond, carré) dans les dessins correspondants sans aucune erreur, cela m'a émue démesurément.
Ce soir encore j'en reste toute chamboulée. Ma douceur, mon Bébé n'en est plus un. Mais vraiment plus. Et c'est là que je dois faire le deuil du tout-petit que j'ai pourtant encore tant l'impression d'avoir.
Bon sang comme je suis fière et émue.