Et je pleure ...
La faute à j'sais pas quoi (les hormones? la fatigue? l'automne approchant? la rentrée des classes? les anniversaires des petits qui approchent?) ou j'sais pas qui (des exaspérations récurrentes), toujours est-il que j'ai la larme facile.
Moi qui remarquais que mes fils géraient très mal leurs émotions, je n'aurai pas eu à chercher très longtemps pour en trouver l'hérédité.
En bonne ultra-sensible que je suis ces jours-ci, j'ai le sentiment tout faire pour favoriser les occasions d'émotion:
J'accepte qu'Octave me fasse un câlin dans notre lit et donc multiplie les déclarations: outre les multiples "Maman, je t'aimerai même quand je serai mort" qui me liquéfient, j'ai aussi entendu "Maman, je t'aimerai même quand je serai Papa", ou encore "et je serai ton voisin, j'habiterai la maison en travaux en face". Et donc là je renifle discrètement, une chance que les larmes ne se voient pas dans l'obscurité du presque sommeil.
Tandis que le Petit n'en revient toujours pas de me retrouver après une journée à la crèche et multiplie les câlins, les bras serrés autour de mon cou, la tête nichée contre mes cheveux. Respiration. Ne pas craquer de bonheur.
Je ne suis pas déjà nostalgique du temps qui passe, je n'ai pas le regret de mes bébés trop vite devenus grands.
J'ai la sensation d'avoir quelquefois la conscience bien trop aigue et vivace du temps qui passe, la capacité à vivre trop pleinement le moment présent et d'être comme étouffée par les bouffées d'amour que je ressens envers mes enfants.