Mon impossible régime
Je ne sais pas, vous, mais moi, dès que je tente d'observer (et donc limiter) ma consommation de "gras sucré salé", ça ne tient pas 24 heures. (Je suis du genre de celles qui mangent une assiette de salade, un grand verre d'eau pour mieux savourer leur religieuse au chocolat en dessert).
Pourtant, ce n'est pas un régime de coquetterie que je devrais suivre, mais bien un régime pour ma santé, pour ne plus être essoufflée sitôt que je monte deux étages d'affilée, un régime pour trouver facilement des vêtements à ma taille, pour ne pas être grotesque en robe au-dessus du genou, pour enfiler à nouveau des manches courtes, pour ne pas voir ma peau tomber sous le poids du gras.
Tableau sans complaisance, hein? Oui car je n'en peux plus de ce corps. Chaque fois que L'Epoux me regarde, je me demande comment peut-il ne pas éprouver de honte.
Mais malgré tout cela, impossible de me raisonner. Je cuisine et j'adore ça. Tout autant que j'adore manger ce que je cuisine.
Il y a bien sûr les aliments-bobo : mon pot de Nutella ou la plaquette de beurre salé qui me susurre des mots doux dès que j'ai le coeur chagrin, ou tous les aliments sucrés qui se mettent sous mon nez si je décide de me passer de dessert...
J'en ai eu pourtant un jour de la volonté pour lâcher mon paquet de cigarettes quotidien. 15 ans d'habitudes réduits à néant avec un fumeur sous mon toit.
J'attends patiemment le déclic, celui qui fera qu'un jour j'en aurai tellement assez que de moi-même, je me détournerai de l'excès et de mes envies. Je l'attends, je continue à prendre du poids, doucement, régulièrement. Mais rien ne vient. Je m'en veux. Je ne peux plus me voir. J'essaie à nouveau mais en vain.
Je dois me faire confiance et surtout me faire violence. Il le faut..