Renouveler l'émotion d'être mère
J'observe toujours avec émotion les photos des copines qui ont encore des bébés (moins de 2 ans, je suis large), je ne vous raconte même pas le nombre de fois où, quand je les porte dans les bras, je caresse amoureusement leurs petits doigts tout ronds, leurs joues rebondies.
Je me souviens tant de ce quotidien totalement transcendé par le moindre changement : un babillement, un pied attrapé, une mèche de cheveux rebelle, renoncer aux vêtements dont la taille se compte en mois...
C'est une période extraordinaire où chaque jour, nous parents, découvrons un peu plus ce petit être que l'on connait si parfaitement... et si imparfaitement.
Cette période n'est plus chez les Blonds, ce qui peut, souvent, me sembler aussi plus simple car je désamorce plus facilement les angoisses, peurs, colères (et accessoirement NOUS DORMONS ENFIN).
Pourtant, sûrement moins quotIdiennement mais tout aussi fortement, je me sens submergée par cette même émotion, ce sentiment extraordinaire d'être mère d'un bébé devenu petit garçon. Son corps change, devient robuste, son visage chipe des expressions, tantôt chez son papa, tantôt chez moi. Quelquefois même ses mots et son vocabulaire ne sont pas ceux qui me plaisent, mais je l'écoute, amusée, tenter des expériences lexicales ("c'est un gros gros mot ça?").
Je l'observe en douce, même s'il me surprend souvent, je tente d'attraper dans mon objectif ces moments où il ne fait pas le zouave, ces moments où un petit quelquechose de son visage laisse entrevoir le grand garçon qu'il sera un jour, demain.